Lundi 18 mai

La série « Pour que vive la parole et demeurent les liens » du FCLL entamera sa douzième réunion le lundi 18 mai 2020, sur Zoom. Pour cette soirée, David Bernard parlera « Lien et pouvoir ». Jocelyne Lakis continuera de développer sur « La pulsion, l’invocation et la foule ». Et, Rowena Ghoch présentera la seconde partie de son travail « La politique du symptôme dans l’analyse ».

 

Lien et pouvoir

La société des consommateurs, qui se forge dans le lien du discours capitaliste à la science et à l’objet a, opère une destitution du sujet le réduisant aux objets même qu’il consomme et produit, les lathouses, les nomme Lacan. Dans ce paradigme moderne, « le sujet s’il consent à ce nouvel impératif surmoïque, sera nécessairement affecté d’y manquer »[i] ; La honte moderne, c’est la honte de la singularité même du sujet, qui, elle, se prononce par le symptôme rebelle. David Bernard nous parlera « Lien et pouvoir », mais aussi, de la honte face au manque, de ce qui vient à manquer devant l’autre, et de ce qui manque de l’autre.

 

La pulsion, l’invocation, la foule

Lacan dans son séminaire III, évoque le concept de l’objet voix, en reprenant le circuit de la pulsion invocante décrit par Freud « Pulsions et destin des pulsions », en 1915, qui passe par trois temps. Lacan, dans le séminaire XI « Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse », décrit ainsi le parcours de la satisfaction pulsionnelle attachée à l’objet voix : « Être entendu », « Entendre », « Se faire entendre ». La pulsion fait ainsi référence chez le sujet a un orifice et fait retour sur un autre orifice, l’appel est pris par l’ouïe du sujet, c’est de son j’ouïs que le sujet reçoit, ce signifiant s’articule dans les deux orifices bouche-oreille. Comment comprendre alors la pulsion invocante, le j’ouie dans la foule ?

 

La politique du symptôme dans l’analyse

Dès son commencement jusqu’à sa fin, ce qui oriente l’analyse voire la cure, la direction de sa logique et de son expérience qui touche au Réel, c’est une politique du symptôme. Cette politique découle de son opérateur, en d’autres termes le désir, le discours, soit, la fonction de « l’analyste » : « Le psychanalyste assurément dirige la cure », avertit Lacan dans le texte de 1958. Comment comprendre, alors, ce processus complexe dans la cure ?

 

[i] p. 177. Bernard, D. (2008). La qualité des choses. L’en-je lacanien, 11(2), 173-180. doi:10.3917/enje.011.0173.